C’est marrant comme nos perceptions changent : il y a quelques années le lyrisme de Shearwater était une chose merveilleuse et précieuse. Mais, peu à peu, l’influence de Will Sheff s’estompant définitivement et Jonathan Meiburg se retrouvant seul aux commande, la musique de Shearwater a semble-t-il pris du plomb dans l’aile. Je dis « semble » parce qu’à mes oreilles les jérémiades, les envolées pompières et les arrangements qui en font des tonnes continuent de provoquer chez moi des frissons émotionnels importants.
J’aimais « Rook », j’aimais « The Golden Archipelago » et aujourd’hui, même si certaines chansons me semblent plus convenues, j’aime Animal Joy. Je crois que c’est quelque-chose qui est lié à la voix de Jonathan Meiburg. C’est comme avec Morrissey, il peut être aussi « émotif » qu’il le souhaite, je ne trouverai jamais qu’il en fait trop.
Shearwater sera en concert le 5 avril à La Maroquinerie ; une bonne occasion d’absorber le sucre nécessaire pour attendre sereinement le retour du printemps.