Sarah W Papsun est un sextet parisien que la team du Ricard S.A Live Music suit depuis plusieurs années et qui a récemment joué sur notre scène à Denfert Rochereau pour la fête de la musique (cf photo de Sigried Duberos ci-dessus). Lauréat du Fair en 2012, le groupe préparait depuis son premier album que nous attendions avec impatience.
« At the disco » le titre qui ouvre l’album est une véritable déclaration de guerre qui condense tout ce qui fait la force de Sarah W Papsun : la technicité qui rappelle le meilleur du math rock, la capacité à alterner les rythmiques et à mélanger les ambiances, et un sens mélodique évident.
A chaque chanson, des dizaines de noms de groupe nous viennent à l’esprit. Dans le même morceau, on peut aussi bien penser à Battles qu’à Hot Chip. Ce mélange des styles est assez frappant sur « Lucky Like Stars » par exemple : c’est pop, c’est dansant, et en même temps il y a du tapping et une guitare qui raconte une histoire différente presque post-rock.
« Peplum » le morceau qui donne son nom à l’album est une petite bombe, hyper radiophonique. On se souvient des débuts de Sarah W Papsun, on les disait marcher dans les pas de Foals et Bloc Party. Aujourd’hui à l’écoute de ce premier album, on se dit qu’ils soufflent un air frais sur un genre qui avait vieilli d’un coup, affaibli par une succession d’albums décevants sortis par ses têtes de pont. Il suffit de comparer « Peplum » au dernier Franz Ferdinand pour s’en convaincre : tout est plus fun ici, et plus intéressant aussi.
Il y a chez Sarah W_Papsun une excitation que tous ces groupes ne génèrent plus et qui apparait clairement sur le puissant « 5’’ » ou sur le spatial « Paradise Lost », une excitation qui permettra aux parisiens d’aller loin.