Paul Gray, le bassiste de Slipknot, est décédé avant-hier à l’âge de 38 ans de mort encore inconnue. Ce n’était surement pas le plus talentueux des bassistes de sa génération et personne ne se lancera dans apologies post-mortem qui accompagnent habituellement la disparition des musiciens. Pourtant à bien des égards, sa mort rappelle que Slipknot a été le temps de ses deux premiers albums une entité pluricéphale indissociable où la violence et l’entertainment arrivaient enfin à trouver un terrain d’entente. Un rouleau compresseur qui n’a pas perdu de sa superbe.
On réécoute Surfacing, on essaye de distinguer la basse sous les multiples assauts rythmiques et on se dit que le groupe déjà mal au point ne se relèvera pas de cette perte.