Le début des tournages entre classe et transpiration à la rencontre des finalistes du Prix Ricard S.A Live Music 2017 : c’était lundi avec Refuge. Des gros muscles, de la pluie, des « Philomuses » (ouais), une incruste et des musiciens qui envoient du lourd tout en finesse, c’est le résumé de cette première journée sur la route. Le # du jour : immersion.
Edit du 04/01: Et voilà la session de Refuge:
Ok Noël c’est fini, on est à Paris donc forcément il pleut et il fait froid. Mais dans la Team on est sacrément solides et surtout on a le S.W.A.G. Ca veut dire que faire des manœuvres dans un parking avec un camion plus gros que la route le 2 janvier ça nous fait pas peur. Première info : pour partir à la rencontre des talents de demain, c’est bien d’avoir de gros muscles et d’avoir joué à Tetris (coucou les valises et les coffres). Forcément, Rod notre réalisateur préfère chanter des thèmes de jeux vidéos et nous parler de son dernier sondage Facebook sur ses cheveux #couperoupascouper. »
On est tous bien attachés dans le van et prêts à rencontrer Refuge aka l’homme qui a carrément séduit le jury du Prix grâce à son clip ultra stylé avec deux jumeaux squelettiques en train de danser bizarrement sur une plage. Soudain on se rend compte que Ricky notre mascotte a décidé de se taper l’incruste pour la journée, on est un peu fâchés et puis on se rappelle que c’est un chien en peluche.
Pour leur session, Florian (parce qu’en fait Refuge c’est pas son vrai nom) et ses potes ont choisi Philomuses à deux pas du Pont Neuf, un lieu secret et ancien couvent (si l’on en croit leur site web) où des livres de musiques, une drôle de sculpture mi-avion mi-vélo et un portrait de Laurent Terzieff nous surveillent d’un air qui en impose. Toute la bande est déjà plus que prête, on essaye de ne pas faire de bruit en traversant la chic cour avec notre matos son de l’espace, l’ambiance est bien classe.
C’est parti pour l’installation de la session et une jolie prise de karaté pour votre serviteur avec le chargeur d’ordi du chanteur. Les rumeurs vont bon train en coulisses sur la véracité d’une collaboration passée de Romain notre ingé son avec Rihanna (ça reste entre nous). Les instruments à cordes sont de sortie et les vidéastes prêts à sprinter d’un angle à l’autre.
Quand Refuge se met à chanter tout le monde se fige, et le membre de la team qui venait d’être audacieusement surnommé « bébé » par sa stagiaire lâche doucement un : « sacrée voix ». C’est parti pour une très jolie session dans une ambiance pop délicate, piano triste, cordes, basse et beat électronique. Les prises s’enchaînent avec perfectionnisme et un amuseur du lundi (en pleine digestion) ose la blague pizzicatto/pizza.
Michel Drucker n’a pas encore rejoint la team, mais on fait lâcher à Florian ses confidences de fin de session dans l’ambiance classy et feutrée de Philomuses. Derrière l’abord classieux, Refuge est plutôt fun et enchaîne les imitations de personnages sortis de son imaginaire, dont celle d’une bien nommée Pupuce (ok, on n’a pas tout compris sur le coup). Il kiffe Blur, s’ambiance pour la vie sur Dexys Midnight Runners et a déjà cassé tous ses instruments à la veille d’un concert :
Est-ce que les groupes qui passent en premier ont forcément une meilleure note ? Pour le savoir (ou pas), on se donne rendez-vous le 30 janvier pour la révélation du lauréat du Prix 2017. De notre côté, on s’embarque dans la nuit tombante par-dessus la Seine en mode fatigue et émerveillement stupide pour le paysage urbain. Pas le temps de niaiser, on décolle déjà pour Caen au pays des invasions normandes et de la techno minimale, il parait qu’Irène nous attend de pied ferme.
Crédit photos de l’article: Rod Maurice