Une journée d’octobre à Paris. Après midi. J’attends Alex Beaupain à la boutique Affiche-Ciné. Dans le cadre des dix ans du Prix Constantin pour lequel il est nommé, c’est l’artiste qui m’a été attribué et qui figurait en tête de ma liste de souhaits. J’ai été exaucée, donc. Ravissement en cette rentrée par ailleurs plutôt monotone.
Avant le jour J, le 17 octobre, où se tiendra, à l’Olympia, la cérémonie de remise du prix, nous avons prévu de réaliser deux séquences vidéos. Une interview en format « classique » à venir bientôt et une interview « thématique ». Alors que je lui propose de tenter de se raconter à travers des objets qui l’accompagnent souvent, Alex me soumet l’idée de partir plutôt de supports en rapport avec le cinéma, comme des affiches. Ma mission est dès cet instant très simple : Trouver à Paris une boutique qui nous accueille et dispose d’un fonds suffisamment intéressant pour qu’Alex puisse laisser libre cours à son inspiration de l’instant.
Après avoir parcouru plusieurs forums, je prends contact avec Benoit qui gère la boutique Affiche-Ciné. Disponible et a priori ravi à la perspective que nous venions lui tenir compagnie, il propose de nous reçevoir le temps d’une interview.
Au moment d’entrer, stupeur : la boutique semble fermée. Une lourde porte bleue, pleine ferme la boutique qui n’est pas accessible au regard depuis la rue (1 rue des Roses, 75018 Paris, métro Marx Dormoy). C’est que « l’endroit se mérite » comme nous l’expliquera un instant plus tard Benoit. En effet, une fois que l’on s’est signalé, on accède à un repaire de passionné, caverne d’ali baba de l’affiche de cinéma, où presque tout ce que vous pouvez imaginé est stocké. De l’affiche récente et largement distribuée à la pièce de collection parfaitement restaurée, l’endroit est une mine d’or pour qui est amoureux du septième art. Ca tombe bien, Alex est ici comme un poisson dans l’eau et parcourt l’inimaginable stock de l’endroit, arrêtant son choix sur 5 films qui l’ont marqué. L’occasion d’approcher de beaux objets (impossible de se retenir de remarquer que certaines pièces habilleraient magnifiquement un mur de mon intérieur, notamment l’immense affiche de Citizen Kane qu’on ose à peine manipuler) et, pour l’artiste, de raconter un peu de son histoire d’amour avec le cinéma, avec lequel il entretient des rapports étroits, ayant composé les bandes originales de plusieurs longs métrages déjà et ayant reçu le césar de la meilleure musique de film en 2008 pour « les chansons d’amour » (de C. Honoré).
En plus d’avoir passé un excellent moment dans la boutique de Benoit, nous sommes repartis avec une adresse précieuse pour nos prochains projets d’achats. Pour parcourir le fonds incroyablement riche de l’endroit, c’est par ici qu’il faut aller flâner et pour rencontrer Benoit et bénéficier de ses précieux conseils, c’est à la boutique qu’il faut te rendre (1, rue des roses 75018 Paris / 01 44 72 95 09). Il y en a pour tous les goûts, tous âges confondus et tous les budgets : Une mine d’or