Samedi dernier était un jour important pour nos anciens lauréats Colours In The Street, avec leur première date en tête d’affiche à la Maroquinerie de Paris. A grande occasion, grande équipe: nous avons réuni Swann (du blog Rock N’ Fool) aux textes et Sarah Bastin aux photos pour ce live report…
Fichtre. Ouais, je résumerais bien le concert de Colours In The Street comme ça. Je pourrais même m’arrêter là et vous laissez deviner ce qui se cache derrière mon « fichtre », mais ce serait peu professionnel. Tu vois, ça fait un bout de temps que je suis ces petits mecs. En fait, depuis qu’ils ont gagné le prix Ricard S.A Live en 2013. Déjà à l’époque, ils impressionnaient par leur maturité et leur présence scénique. Je pourrais presque le dire : je les ai vus grandir (à prendre d’ailleurs au sens littéral pour le chanteur, Alex, qui a l’air chaque fois plus grand que la fois précédente). Et après chaque concert, je me fais la même réflexion : « Mais qu’est-ce qu’ils sont bons ».
A la Maroquinerie, ils ont encore grandi. Ils étaient encore meilleurs qu’avant. Avec le Boss de la team Ricard S.A Live Music, on a eu une petite conversation avant qu’ils montent sur scène et il a sorti cette phrase : « le talent d’entertainer, tu l’as ou tu l’as pas ». Et bien, Colours, ils l’ont. C’est naturel, rien n’est forcé. Ça glisse. Tout semble facile pour eux, si bien qu’ils pourraient faire enrager beaucoup de groupes.
Samedi, ils jouaient les titres de leur album Royaume devant un public déjà acquis à leur cause. Mais tu sais ce qu’on dit du public parisien : c’est quitte ou double (j’ai piqué la citation à Fuzeta). Samedi soir, c’était compte triple. Le groupe fait son entrée sur scène façon rock star anglaise : une instru déroule alors que la scène est déserte. Et puis, c’est parti pour un concert où les tubes s’enchaînent les uns après les autres : « Kid & Kings », « Few Words », et le génial « Paper Child » scandé par la salle entière.
Une salle qui headbangera ensuite sur les gros riffs guitares bien gras (et sexy) et la batterie lourde de « UTBBWTB » (ça c’était la minute ACDC), ou qui claquera des doigts sur la si jolie ballade « Birds » (minute Boyz II Men). En spécialiste de la scène, les Colours ont une nouvelle fois prouvé que c’est là qu’ils étaient les meilleurs. Les morceaux se sont étoffés, ils s’étirent en longueur, ont pris de la profondeur, le set est parfaitement ficelé, on alterne entre titres denses et dansants et moments de calme, on passe par tous les états. Mais ce qu’on retient, c’est que les petits oiseaux ont bien poussé et aujourd’hui, ça fait plaisir de les voir voler de leurs propres ailes de manière si assurée !
Et la première partie alors ? C’était un autre membre de la grande famille Ricard S.A Live qui était chargé de chauffer la salle : Jeremie Whistler. Et quand on parle de famille, c’est à peine exagéré puisque ce sont les Colours in The Street qui ont invité Jeremie, artiste qu’ils avaient découvert lors de la finale du Prix Ricard S.A Live Music 2015 ! Malheureusement, j’ai raté ça. Dis-le je suis un boulet. Heureusement Adrien de la team RLM était là pour me débriefer tout ça, et d’après ses mots, le jeune homme et ses musiciens sont parvenus à embarquer avec aisance le public de la Maroquinerie : prod impeccable, set intense et planant, il ne manquait qu’une petite chose pour que tout soit véritablement parfait : un peu plus d’assurance scénique. Mais ça, ça viendra avec le temps ! Peut-être même que dans quelques temps, c’est lui qui tiendra le haut de l’affiche, et qu’à son tour il invitera un finaliste du Prix. C’est tout ce qu’on lui souhaite.
