Marsatac 2010 : Un premier assaut en demi teinte

Live report

Bonjour, je m’appelle Laurent. J’officie habituellement sur Rocktrotteur.com et si je fais une petite intrusion sur le blog de Ricard S.A. Live Music, ce n’est pas pour prendre la place de Benjamin (rassurez-vous !), mais c’est parce que j’ai été envoyé à Marseille pour couvrir pour vous le festival Marsatac.
Le PeupleJe vous livrerai donc, chaque lendemain de concerts, mon live report et quelques une de mes photographies pour que vous puissiez vivre avec nous ce festival exceptionnel de la rentrée.

BoogersC’est Boogers qui attaque cette douzième édition du festival Marsatac devant une salle de la Cartonnerie bien clairsemée en ce début de soirée. Boogers — qui ne semble jamais manquer d’humour — osera même un petit tour de trottinette parmi les quelques spectateurs au beau milieu du concert. Avec un rock plutôt efficace et bien fait, le concert de Boogers souffrira néanmoins du côté homme-orchestre. Nous aurions aimé qu’un batteur fasse irruption sur scène, mais il n’en demeurera rien. (http://www.marsatac.com/?Boogers)

CibelleQuand Cibelle arrive sur scène, la salle semble encore bien grande, mais le charme de la belle Brésilienne fait rapidement son œuvre, plongeant le public dans cette électropop tribale et planante dont elle semble avoir le secret. Parée de collants déchirés et superposés aux couleurs vives et graphiques et d’une brassière en résille bleue très rock’n roll qui rappelle que la belle a du caractère, Cibelle entame en douceur son concert sur les variations de sa voix cristalline avant de le terminer dans un déferlement de batterie. On regrettera juste que les morceaux brésiliens revisités aient perdu en exotisme et que le concert dans son ensemble ait manqué d’énergie. (http://www.marsatac.com/?Cibelle)

 IsWhat?!

Pour assurer la transition avant la montée sur scène du Peuple de l’Herbe : IsWhat !? formation hip-hop originaire de l’Ohio dégaine le sax, la basse et la batterie pour nous jeter en rafale un rap jazzy énergique et entrainant qui donnera pourtant très vite l’impression de manquer la cible. Le groupe peine à trouver une cohésion sur cette grande scène inoccupée. Le Mc, jonglant entre flow ravageur et beat-box, donne la légère impression de faire le show seul alors que ses musiciens enchainent pourtant quelques belles interventions. Les riffs de saxophone tournoient au-dessus de la scène, et, alors qu’IsWhat !? n’aura pas manqué d’énergie, leur prestation elle, aura pourtant nettement manqué de groove et de punch. (http://www.marsatac.com/?Iswhat)

Le Peuple de l'Herbe

Mais voilà que l’heure du Peuple est déjà arrivée. À peine monté sur scène, le Peuple de l’Herbe prend déjà possession de la Cartonnerie, imposant progressivement leur rythme à la façon d’un multibal à mesure que les Mc rejoignent le gros de l’équipe sur cette scène à l’allure de flipper géant en référence au dernier album. Ça cliquette de tous les côtés. Les Mc se passent la balle d’un titre à l’autre avec une énergie extraordinaire. On a parfois l’impression d’avoir à faire à des extra-terrestres tellement le concert redouble d’intensité. À chaque instant, nous frôlons de près le Tilt, mais leur hyperactivité est communicative et ce sera finalement le superbonus que le public décrochera ce soir. Mais, plus de crédits : le peuple ne rappellera pas le peuple… (http://www.marsatac.com/?Le-Peuple-de-l-Herbe,188)

Antipop Consortium

La soirée se termine sur l’Anti-pop Consortium. Un groupe de rap expérimental New Yorkais qui aime titiller les sonorités électro. L’APC a un très bon flow et des instrumentations recherchées et de qualité, mais les trois Mc, planqués derrière leurs lunettes stickers, s’amusent avec leurs machines sans jamais trop se soucier du public. Au final, c’est chiant, mais de qualité. (http://www.marsatac.com/?Anti-pop-Consortium)

 

Cette première soirée se termine en demi-teinte. Le public finalement peu nombreux n’aura pas suffi à ce premier assaut. Nous attendons avec impatience l’arrivée des renforts de ce soir : Talib Kweli, Féfé, Beat Assailant, Tumi and the Volume qui devraient à coup sûr frapper fort.

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