Tourner une session vidéo sans avoir dormi (ou presque) avec un groupe à la puissance instrumentale supersonique dans un ancien hôpital désaffecté : c’était notre story du jour avec le phénomène Lysistrata.

Edit du 16/01, voici la vidéo :

Après une session nocturne mouvementée mais au final très cool avec Dusk Totem la veille, la team attaque la journée avec une première nuit blanche au compteur pour certains de ses membres (vous savez, les mecs qui essayent de monter les vidéos et le son la nuit après les tournages). Le # du jour dans le van matinal : ronflements.

On avait rendez-vous mercredi du côté de Saintes avec le groupe Lysistrata sur la finale du Prix Ricard S.A Live Music. Si ces deux noms ne vous évoquent pas grand-chose : Saintes c’est en Charente-Maritime et c’est la ville de la viande de porc et du footeux Dominique Rocheteau. Enfin pour nous, depuis décembre c’est surtout la ville de Lysistrata aka le groupe de 3 mecs d’une vingtaine d’années qui ont mis une grosse claque aux Transmusicales 2016 le temps d’une après-midi rennaise qui n’en demandait pas tant.


Le rencard est donné du côté d’un ancien hôpital désaffecté avec à la clé un défi pour le moins sportif : tourner en extérieur en plein hiver, au cœur d’un mur de son, avec pour seul abris un modeste préau. Rod, notre réal, n’a pas beaucoup dormi mais se montre prêt à se jeter dans la gueule du loup. En plus, on a commandé des pâtes à emporter pour se réconforter, donc en vrai ça va.

https://www.instagram.com/p/BPH-KGjAgPF/?taken-by=ricard_sa_live_music

On comprend très vite que les gars de Lysistrata, c’est pas des petits mecs fragiles : « Mais j’en veux pas moi de tes oreillettes ! » Il semblerait que le batteur ne soit pas fan du « in-ear monitoring » pour entendre sa voix (oui le batteur chante et n’aime pas Phil Collins). Pas besoin en même temps, il crie tellement fort qu’on l’entend à 100 mètres malgré le son des gros amplis qui envoient du lourd.


Pas de fioritures et une vraie grosse attitude, il suffit de brancher une basse et une guitare et en l’espace d’une seconde, le préau (et certainement une bonne partie de Saintes par la même occasion) devient supersonique. On retrouve bien le groupe qui nous avait secoués il y a un mois à Rennes avec sa musique instrumentale explosive au croisement entre Refused et Battles. Les gars de Lysistrata sont dans leur monde et nous on a les yeux grands ouverts (pour les oreilles pas besoin de forcer).

Pour les amateurs de #gossip, les gars de Lysistrata ont aussi un cœur et un côté sensible, la preuve : la chanson d’amour préférée du bassiste est « Ti Amo » et ils écoutent tous notre finaliste Refuge en cachette. En plus, le batteur sait faire des trucs bizarres avec ses yeux et le guitariste arrive à mettre son gros orteil dans sa bouche:

Pendant que le groupe déchire tout sous le préau, Rod et Pezlo nos vidéastes se relaient pour filmer caméra à la main en courant dans tous les sens. En quelques minutes, ils sont tout rouges et transpirants, mais apparemment ils ont l’air d’apprécier. Pas de répit pour Lysistrata, à la première pause le gratteux passe à la batterie et le bassiste passe à la guitare. La musique pour eux c’est non-stop.

Lysistrata, c’est des gars qui sont capables de faire 3 morceaux en un seul (accrochez-vous celui-ci fait… 8 minutes) avec une vraie narration, un univers mêlant émotion, violence et mélodies.

Fin de journée en mode boissons chaudes pour récupérer de nos émotions avec le groupe. On les pousse à trancher une bonne fois pour toute : plutôt Battles ou plutôt Refused ? La Team s’invite dans le débat, mais il très vite temps de se remettre en route : on a rendez-vous du côté de Bordeaux avec une équipe de foot

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Crédit photos article: Rod Maurice.