Des retrouvailles, une découverte, un Café de la Danse plein à craquer et … une veille de jour férié ! Ça n’a pas manqué, cette nouvelle édition des Ricard SA Live Sessions avait tout d’une célébration. Monterosso, Cliché, anciens finalistes de notre prix, et Aloha Orchestra ont emporté les centaines de personnes dans leurs univers respectifs.
C’est le duo parisien Monterosso, devenu trio le temps du live, qui a ouvert la soirée. La rencontre du classique et du rock entre Mathilde (chant/claviers/guitare) et Thomas (guitare) fusionne en pop aux accents d’electro. Ils signent le titre « Travellers » dont les gimmicks de guitare répondent à une voix claire portée par des plages électroniques. L’ajout du batteur en live réchauffe chaque titre. La reprise minimaliste de « Stayin Alive » des Bee Gees nous bascule dans une seconde partie de set rock et funk qui accélère les déhanchements. Hormis la ballade « Safe Home » pour laquelle Mathilde prend la guitare, le concert de Monterosso est ficelé d’un enchaînement de titres pop très efficaces.
Dans le genre efficace, Aloha Orchestra pourrait bientôt faire partie des leaders. Le quintet havrais appelle la foule dès les premières minutes, s’appuyant sur des hymnes electro-pop et en jetant plein la vue visuellement. Des stromboscopes à un chanteur remuant dans tous les sens au-dessus de ses claviers, le groupe a le sens du show et transmet son énergie de scène. Comme un LCD Soundsystem ou Arcade Fire, cet appel collectif deviendrait presque un instrument de musique. Le Café de la Danse ne tarde pas de bouillonner, se laisser chavirer avec ces normands. A partir de son titre electro-pop mélodique « SAM », Aloha Orchestra monte en puissant en étant toujours dansant. Les énormes coups de coeur reviennent aux titres « Top of the Trees« , sorti ce mardi, et « The Call » en hymne aussi bien rock, pop ou electro.
Cinq autres garçons prennent la suite pour clôturer cette nouvelle Ricard SA Live Session. Cliché fait swinguer en français sur une base électronique. Sérieux pas sérieux, des jeux de mots qui font penser à Serge Gainsbourg (« Hélicon », « Pas les Chats », « Catimini ») et des ponts instrumentaux planants à rendre jaloux Air. Plus récemment, le sens des mots et la légèreté du chant fait écho au projet Moodoid. Bouts d’instantanés et petites histoires en tout genre fixées à jamais en musique. Leur titre « Shalom« , découvert grâce à leur sélection parmi les 15 lauréats du Fair, clôture leur concert pour garder en tête cette ritournelle qui m’envoûte depuis plusieurs semaines. De la chanson atmosphérique et poétique chantée en français qui groove ? Oui merci, encore merci.