Romain Leblanc, notre cher vidéaste de la tournée Ricard S.A Live Session et ami dévoué de Ricky, nous raconte son séjour sur le festival du Grand Souk 2015.
Vendredi 24 juillet: nous revoilà sur la route à bord de la Ricard S.A Live Mobile direction Le Grand Souk, un festival en Dordogne, où jouent les lauréats du Prix Ricard S.A Live Music, FUZETA, ainsi que les finalistes du Prix I Me Mine. Nous en avons profité pour faire un report : il fait beau, les filles sont jolies, les cigales chantent, on a fait le plein de Cacolac / Granola / Playlist / blagues pour la route, Ribérac, prépare toi, on arrive !
Ouvrir un festival n’a jamais été chose facile mais FUZETA le fait avec brio. Je suis impressionné de voir les progrès accomplis par les lauréats du Prix Ricard S.A. Live Music 2015 en quelques mois à peine. Je me dis que c’est une des dernières fois que j’accompagne FUZETA sur la route et j’en ai la larme à l’œil.
Vient ensuite le tour de Be Quiet, un groupe de rock bordelais ouvertement influencé par la New Wave et le Shoegaze. Bon… Autant être honnête, je n’ai pas vraiment été marqué par leur prestation. Un son un peu brouillon, beaucoup de style mais peu de fond, je n’ai pas vraiment été convaincu. Manque de chance pour eux, ils finissent le concert sans son façade.
FOREVER PAVOT enchaîne sur la scène B, emmené par le charismatique Emile Sornin. Ce jeune homme, bien loin de se cantonner à ses talents de réalisateur (avec des clips pour ALT-J, Disclosure, ou encore Dizzee Rascal…) propose une pop psychédélique plus que convaincante, allant même jusqu’à réinterpréter une version haut perchée du générique de Tintin. Que demande le peuple !
Vient le tour de FAUVE. Ou plutôt non. Petite frayeur pour les festivaliers venus en masse après que le début du concert soit (est ? je ne sais jamais) repoussé pour problèmes techniques. Apparemment, le groupe serait très (trop) gourmand en multiprises et autres installations électriques. Après quelques minutes d’indécision, la messe peut commencer ! Parce que oui, ça ressemble plus à une messe qu’à un concert ! Une bande de zigotos qui prêche une armée de convaincus.
Sans transition, FRUSTRATION, le groupe signé chez Born Bad Records (mythique label indé avec qui travaille entre autre Forever Pavot, Cheveu, Cobra, Magnetix..) est là pour mettre le feu et déclencher une émeute. Un post punk froid, sombre et sans espoir.
Non sans humour d’ailleurs, le groupe commencera leur concert par un très drôle « Bonsoir nous sommes chauves ! » en clin d’œil à FAUVE. C’est assez drôle de voir le contraste entre les deux groupes mais c’est bien la force de ce festival d’arriver à fournir une programmation aussi riche et variée, quitte a titiller le point de rupture.
Bon Frustration, c’est riche, violent et sacrément sincère. J’ai vraiment accroché.
Après un petit combo footing + récupération piscine digne d’un prof de Zumba (Vive le sud !), vos serviteurs sont de retour par ce beau samedi pour le deuxième jour du festival. On passe devant les festivaliers en avance qui chillent sur la pelouse et on fonce voir les I ME MINE.
Les toulousains-bordelais faisaient partie des 15 finalistes du Prix Ricard S.A Live 2015, et ils ont la dure tâche comme FUZETA hier, d’ouvrir le deuxième jour du festival.
Avec un look sixties et un nom tiré d’une chanson des Beatles, on pourrait s’attendre à un groupe pop tout calme, idéal pour manger une barquette de frites au soleil en cette jolie fin d’après-midi.
Mais en fait non : ça tape fort !
Comme de la pop aux sonorités synthétiques bizarres, un mélange improbable où John Lennon et Josh Homme feraient un boeuf chez Animal Collective.
Etant mal organisé je rate le live de Debout sur le Zinc, donc comme dirait Wikipedia :
« Debout sur le Zinc est un groupe de la nouvelle scène française. Ses membres empruntent leurs mélodies aux rythmes rock, tziganes,yiddish ou orientaux mais en font une musique originale grâce à leurs textes et à leurs arrangements. »
Voilà voilà.
Direction Thiefaine :
Comme vu sur la photo ci-dessus, pas mal de gens étaient venus pour lui. Je vous épargnerai la description Wikipedia de THIEFAINE. Même si j’ai jamais vraiment écouté ce qu’il fait, selon Denis du deuxième rang avec qui j’ai parlé, c’était un « super cool concert, il est trop fort, et en plus il a fait tous les tubes ».
Pour ma part, j’ai couru voir Set & Match, les rappeurs de MTP (Montpellier pour les connaisseurs), c’est mon côté Hip-Hop.
Je les avais déjà vu mettre le feu aux Francofolies il y a deux ans mais là c’est un vrai feu d’artifice. Les gens sautent, crient, chantent en chœur sur les tubes des 3 MCs à l’accent du sud et tout le monde a la banane ! Un vrai show.
La critique gratuite étant ma passion, une passion partagée avec mon collègue Rod Maurice, j’ai bien cherché mais je n’ai pas trouvé pour ce coup-là. Well done les Montpelliérains !
Pour finir la soirée, direction la grande scène pour High Tone feat Oddateee, où le groupe de dub rencontre un MC New Yorkais sautant partout.
Beaucoup de « Hey Yo , What’s up Riberac ! », de grosses basses et des scratchs… J’accroche pas trop même si les sarouels et les casquettes à piques s’en donnent à cœur joie.
L’heure pour nous de rentrer à l’hôtel et de faire une dernière réunion marketing au bord de la piscine avec les I ME MINE. Et oui, faire un métier passion ce n’est pas facile tous les jours…
Pour finir sur une jolie note, merci à toute l’équipe adorable et passionnée qui permet à ce joli festival d’exister ! A l’année prochaine Ribérac !