Ricard S.A Live Music s’associe cette année au festival « Fnac Live », série de concerts gratuits sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris du 18 au 21 juillet. A cette occasion, nous avons demandé à Sarah Bastin, qui avait couvert pour nous le Rock Dans Tous Ses Etats à Evreux le mois dernier, de photographier l’évènement et de nous donner son ressenti sur ce blog.
Compte rendu de cette première soirée :
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Photo: Sarah Bastin
Photo: Sarah Bastin
Je me souviens encore du festival Fnac Live sur les quais de Seine il y a quelques années. Pieds dans le sable et concerts pendant tout l’été. Depuis 4 (5 ?) éditions, le festival s’est relocalisé sur la place de l’Hôtel de Ville mais mes souvenirs toujours aussi bons : superbe point de vue depuis la scène, une foule massive et une programmation toujours de qualité. Cette année est ma première à couvrir l’évènement en tant que photographe et tout de suite un souvenir qui me marquera bien : la hauteur de la scène, les dizaines et dizaines de photographes et puis les deux mètres pour se marcher dessus.
Pour ce premier soir, je ne connaissais pas mes têtes d’affiche Olivia Ruiz et Oxmo Puccino. Je confesse n’écouter ni l’un ni l’autre et avoir beaucoup plus d’excitation pour découvrir Natas loves you et retrouver Villagers.
Photo: Sarah Bastin
Le quintet “from all over the places” NATAS LOVES YOU ouvre cette nouvelle édition sans complexe : disto sur la gratte et base rythmique bien lourde rééquilibrée par deux voix masculines et un clavier. Un set énergique, une belle joie d’être sur scène ensemble qui se termine par un tambourinage à 4 mains sur la batterie. Programmés juste après, GRANVILLE semble un peu fade.
Photo: Sarah Bastin
MAIS ! MAIS ! MAIS !
Sur cette place et plein de nostalgie, on rejouerait presque la célèbre photo “Le Baiser de l’Hôtel de Ville” de Robert Doisneau lorsque le groupe commence à entonner son single “Le Slow”.
Photo: Sarah Bastin
L’interlude calme se termine à peine que PALMA VIOLETS débarque pour faire ses balances 10 minutes avant le concert (comme prévu sur le planning, attention !). Après les avoir vus à la Flèche d’Or (10 000 degrés, un public et des musiciens FOUS), je me demandais bien comment ce groupe extra-terrestre allait remuer Fnac Live. Même pas besoin de reconnaître les quelques fans du premier rang, les anglais ne se posent pas de questions et mettent le bordel. Certains commencent à pique-niquer pendant que d’autres rattrapent Chilli Jesson parti slammer. Rien n’est forcément très juste, on demande sans cesse de monter les micros pour livrer un rock garage aux “Best of friends” parisiens.
Photo: Sarah Bastin
La foule arrive toujours plus pour chaque début de concert. Les prévisions météorologiques sont également déjouées et nous restons chez nos voisins outre-manche pour accueillir VILLAGERS puis MILES KANE.
Conor O’Brien débarque avec son regard océan, bien agrippé à sa guitare, il chante “Becoming a Jackal” en observant les immeubles haussmanniens. C’est une douceur de fin de journée, de la poésie et des histoires drôles (“Earthly pleasures” !) distillées à travers de la folk qui monte, qui monte et qui monte au rythme des cymbales et des cordes. VILLAGERS représente toute l’audace de la programmation de Fnac Live. Hier soir, “Nothing arrived” était une chanson joyeuse.
Photo: Sarah Bastin
Compagnon de route d’Arctic Monkeys et co-fondateur de l’excellent groupe Last Shadow Puppets, MILES KANE gratte son instrument pour le coucher du soleil. Premier artiste à bénéficier de plus de 30 minutes de concert, il ficelle son set (aussi bien que son costume ?) avec ses compositions les plus énergiques. “Taking over” et “Kingcrawler”… aie aie aie … font danser les derniers rangs et suer les fans. MILES KANE joue au charmeur, joue au rockeur et joue des riffs “to get you”. “Come closer”, single du premier album (2011), se termine en duo : le groupe et le public, point !
Photo: Sarah Bastin
Oh oh oh
Ah ah ah
Oh oh oh
Les fans de la britpop sont tous(-tes) parties quand le rappeur français débarque sur scène accompagné de l’équipage Puccino Airlines. La place de l’Hôtel de Ville explose un petit peu aussi. A peine le temps de me retourner que la foule balance ses bras de gauche à droite. OXMO PUCCINO me laisse complètement indifférente quand Paris est à ses pieds pour se demander “Où est Billie ?”.
– Je dis où est Billie, vous dîtes “Je ne sais pas”.
Victoires de la musique, tournée archi sold-out, j’ai dû passer à côté. Je ne sais pas.
Sans le savoir, la soirée allait s’arrêter sur ce concert pour moi. Je récupère mon matériel, on me demande si j’ai vu Olivia.
– Mais c’est qui Olivia ?
– Olivia. Olivia Ruiz.
Un fan perdu backstage l’aura sûrement retrouvée en concert de clôture de cette première journée. Celui-là même que seuls 5, 6 ou 7 photographes ont pu immortaliser. Pas de photos pour moi, juste des impressions sur écran géant. De loin, les lumières et la performance spectacle. Les franges de sa jupe volent et l’on chante les refrains.
Il y en a pour tout le monde.