Les 5 conseils d’I Am Stramgram à notre lauréat !

Le prix

On a demandé à I Am Stramgram, notre lauréat 2016, de nous donner ses conseils pour notre nouveau lauréat, Lysistrata, et voilà le résultat. Son EP « No Incoming Sound » est toujours disponible en téléchargement gratuit ici !

Gagner le prix Ricard S.A Live, être heureux, bloquer sa carte bleue le soir qui suit (pour maintes raisons aucunement liées à la débauche), changement de photo de profil, pluie de likes et ego gonflé. Puis partir sur les routes avec les copains, faire de belles salles partout en France, partager le plateau avec deux autres groupes sur 10 dates, enchaîner, tenter d’être bon et penser à appeler sa maman de temps en temps.

Voici les 5 choses à faire ou à éviter pendant la tournée Ricard SA Live Music


1. LE DÉPART :


Faire une belle réunion avec l’équipe avant la tournée !

Le meilleur moyen d’éviter les tensions, c’est de définir gentiment le rôle de chacun avant de « hiter gavé la road », fenêtres ouvertes et PNL à burne sur une enceinte bluetooth (parce qu’évidement, le lecteur CD de la caisse empruntée au pote de votre pote parti en Australie ne marchera pas) .

Les stades étant encore réservés à Mme Dion Céline ou Mr Martin Chris et les internets ayant transformé les musiciens en personnes modernes gérant le four (la musique) et le moulin (la com’, les enregistrements, les concerts, les vidéos, le démarchage…), on se dit qu’on a quand même vachement l’habitude de mettre les mains à la pâte. Mais…

Qui fait quoi ?
On part avec quel type de véhicule ?
Ça rentre dans le budget loc’ la réplique de la caisse de Batman avec une tête de tigre blanc sur le pare-buffle ?
Tout le matos rentre et on peut faire un Tétris tous les jours sans se casser le dos ?
Y’a des villes ou y’a des copains qui peuvent héberger pour faire des économies sur l’enveloppe allouée à chaque date ?
Ça l’air relou’, on paie un mec pour y penser pour nous parce que c’est chiant ?

Et dans les salles, ça se passe comment ?
Le set fait bien 30 min ?
Qui s’occupe du merch’ pendant qu’on clean le plateau avec l’équipe pour le groupe suivant (parce que, soyons honnête, le public alléché par l’offre gratos ne vient souvent pas pour vous.)

Si vous voulez rencontrer, échanger, vendre quelques trucs, il faut être présent au merch’ juste après votre set avant d’être avalé par les vrais rock stars de la soirée qui souvent vous feront vite tomber dans l’oubli tel… Je sais plus, ce type d’un jeudi en 1993 que j’ai oublié du coup) ?
Ça joue tôt, on mange avant ou après ?
Ça fait pas chier l’équipe de la salle ?

Réflexion qui permet de rebondir sur le second point !

Photo: Boby Allin

2. LE RELATIONNEL:


Les salles qui vous accueillent et le public qui vous découvre…

Inutile de dire que les mecs / meufs au plateau en voient passer des groupes et connaissent le boulot !
Être cool tel le sarouel, retenir les prénoms des techniciens, identifier qui fait quoi pour pas avoir l’air trop neuneu si vous avez des demandes («on reste au stade des demandes, pas d’exigences» comme le dit Benja’ notre ingé son, tel le Jah de la pop) !
Attention, ne pas se barrer avec du matos qui n’est pas à vous (ça nous est arrivé de partir avec des pieds de micros… Méga pardon, Nancy… Pardon Lille aussi… Et peut-être Lyon…). Tout ça permet de mieux fonctionner avec les différentes teams des lieux et de laisser un bon souvenir pour revenir, tel le Djembé.

Coté public, bosser une petite routine est parfois salvatrice. Jouer, ça on sait à peu près… Mais les quelques mots qu’on peut s’accorder entre les morceaux sont autant de traits d’union au bon déroulement du set. Pas facile de s’adresser à des salles de 1500 personnes, alors il peut être rassurant de prévoir un peu le coup en amont, en mode balisage. Pour ma part, j’ai eu beaucoup de mal à m’y mettre. Pour de vrai, gommer les blagues sur les mamans a été un travail de longue haleine…

http://gph.is/2aZKD6b


3. LE SHOW BÉBÉ:


Chaque concert est le dernier mais on se dit à demain quand même !
L’existence est moche. Les fils d’actualités des réseaux sociaux indiquent clairement que le monde va exploser. Ajoutez à ça le fait que vous n’enchaînerez peut être pas une aussi jolie tournée demain. Des raisons qui devraient vous pousser à penser chaque date comme la dernière (coucou Clément de la Team RLM), du feu, des aigles, de l’abandon, du corps, des tripes… On se fout des « à peu près », perdre en précision mais habiter chaque morceau à tous les concerts, c’est passer de « faire une représentation » à « envoyer du gros bousin » !
Parce qu’on est avec les copains, qu’on fait de la musique et parce qu’à ce moment-là, la vie est belle

Inutile de parler ensuite de l’intérêt d’alimenter Facebook, Twitter, tout ça tout ça… De plus, lorsque quelques personnes du public font une découverte qui les touche, ils vous rejoignent, vous écrivent peu de temps après sur les réseaux ! C’est l’avantage d’être une formation pas / peu connue dans une belle salle avec de « vrais groupes »: ça vous rend un peu précieux.

Les personnes ayant l’impression de vous avoir découvert telle la fleur qui éclos sont des rencontres et des fan base potentiellement solides à chouchouter !

 

Photo: Rod Maurice

4. AVOIR DES CHATS


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5. FUIR RICKY


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