Le MaMA, festival urbain 100% Pigalle

Festival

Douce après-midi et chaude soirée à l’occasion de la première journée du MaMa festival organisé pour la 9ème année consécutive dans le quartier de Pigalle.

Pour commencer son festival, il faut d’abord passer par la Convention dont le QG a fait fusionner l’Elysée Montmartre et le Trianon (meilleur passage secret à l’intérieur). La Convention ? Un événement de rencontres et débats pour les professionnels de la musique. Notre chance ? D’y avoir croisé 15 meufs bad-ass qui font bouger l’industrie musicale !

© Sarah Bastin

 

Pass pass autour du cou, c’est le grand départ vers les 10 salles de l’événement. La découverte commence dans la rue… en lisant les dizaines d’affiches placardées sur les murs et les voitures.

Au final, deux infos retenues. Safia Nolin joue au Point Ephémère et Stuck in the Sound nous fait ouvrir notre agenda à mai 2019.

© Sarah Bastin

 

Par curiosité, je passe une tête au concert de L’Ordre du Périph’ qui ouvre le festival à la Boule Noire avant de dévaler les rues pour descendre au Carmen. L’ancien hôtel particulier de la rue Duperré tient son nom du célèbre opéra de Georges Bizet qu’il aurait composé en ses murs. Ce soir, ce sera pop-electro. En dessous des lustres, fresques moulées et décadence rococo, Born Idiot joue une pop mélancolique. On se laisse balancer, hyptonisé(e)s par la boule à facettes, les claviers, les guitares et la voix de Lucas.

© Sarah Bastin

 

Je sors puis remonte vers la place Pigalle. Aux Folies, la soirée rap québécois va démarrer. J’y passerai plus tard, pour le moment, rendez-vous pris avec les groupes copains. L’allée piétonne est fréquentée et les vélos jouent de leur sonnette à tout va. Le carrefour de La Fourmi est noir de monde puis je m’enfouis dans une Boule Noire bouillante. C’est le retour de Concrete Knives à Paris après sa date lors de notre Open Air. Un public chantant les tubes et curieux des nouveaux titres.

© Sarah Bastin

 

Petite pause hors du temps au Phono Museum avec les ballades d’Ana Carla Maza. Entourée de phonographes, affiches vintages et divers appareils à disques, la violoncelliste cubaine crée un cocoon intimiste avec un répertoire aussi bien jazz, pop et parfois rock.

© Sarah Bastin

 

Terminée la douceur, place à la violence. Le deuxième groupe copain, c’est bien sûr MNNQNS. « MANNEQUINS » donc, comme j’ai pu l’apprendre à trois personnes à la Convention. Pour arriver jusqu’à eux (pas jusqu’à prononcer leur nom), continuez toujours tout droit depuis le Phono Museum. Passez le ciné Atlas, tous les sex shops, le Moulin Rouge et la Machine, tournez à droite à la Cité Vernon (demandez-vous si vous êtes encore à Paris), puis entrez par la deuxième porte à droite : vous êtes arrivés au Backstage by the Mill.

© Sarah Bastin

 

Propre et crade dans un club bondé. Petit plaisir personnel de les recroiser après la fin de la tournée. Entre temps, MNNQNS a retourné de nouvelles salles et remporté le fair. Une de plus avec leur concert au MaMA où les premiers rangs chantent à tue-tête.

© Sarah Bastin

 

Je repars à l’opposé, vers les Folie’s Pigalle. Stupeurs et tremblements quand le lieu est maintenant fermé. Il faut alors se rendre au Rouge, à quelques dizaines de mètres. Je grimpe les escaliers défoncés pour arriver dans un cabaret qui n’a rien perdu de son style des années folles. Au milieu des dorures et velours rouges, une petite foule se colle à la scène et lève les bras pour le rappeur canadien Fouki. Pas vraiment touchée par l’action sur scène, je me perds dans l’ambiance rouge.

© Sarah Bastin

 

De retour au Backstage by the Mill. Le club ne désemplit pas et s’impatiente d’accueillir Léonie Pernet pour découvrir « Crave » en live. Absolument sans étiquette, elle mêle synthés, guitares et bendir pour nous perdre entre l’électro, la chanson, la pop mais sûrement bien plus.

© Sarah Bastin

La dernière petite claque de la soirée, c’est AMMAR 808 qui s’en chargera. A la Machine du Moulin Rouge, l’artiste fait fusionner les musiques traditionnelles maghrébines avec des sons électroniques. La TR-808 est couplée à des instruments d’Afrique du Nord, enveloppée de vidéos futuristes. Absolument hypnotisant et transcendant pour laisser Pigalle en ébullition.

© Sarah Bastin

 

Pour retrouver les photos de Sarah Bastin, c’est par là :