LATE OF THE PIER – Fantasy black channel

Electro Rock Anglais / 2008. C’est toujours un peu la même rengaine. Dès qu’un bon groupe apparaît en Angleterre et sort un album de qualité, il engendre inlassablement l’apparition d’un clone qui essaiera de le sucer jusqu’à la moelle, de récolter les fruits de ses idées et parfois même de prendre sa place. Franz Ferdinand a son clone Kaiser Chief qui lui fait la nique sur les pistes de danse, The Libertines se fait piquer les génériques de pub par The Rakes, Artic Monkeys doit subir le copiage en règle de Broomhead Jackets, et maintenant c’est au tour de The Klaxons de se choper un clone avec Late Of The Pier, un groupe qui se veut à mi-chemin entre l’electro et le rock, mais en plein coeur du mauvais goût.

Ca ne commence pas trop mal avec l’intro de « Broken » mais dès que la voix arrive, ça sent le cliché anglais à plein nez, et quand le premier beat à la Fruity Loops résonne, on a la confirmation qu’on va plutôt bien rigoler. Clairement ce qui définit le clone comme ceux cités plus haut, c’est cette capacité à prendre les bonnes idées des bons groupes et à les restituer sans aucune qualité d’écriture, sans génie et surtout sans finesse. Alors ça balance, du synthés année 80 à tout va (« Heartbeat »), des boucles sans saveurs (« Random Firl »), c’est gras à souhait piquant des idées partout où ça peut en piquer en faisant croire à des qualités innées en matière de mélange de style (l’infâme « Whitesnake » mélange entre Offspring et Franz Ferdinand avec une touche de disco à l’allemande).

Ouch ça y est je ne peux pas aller plus loin, je suis déjà écoeuré. Late of the Pier est donc un groupe qui se croit sûrement bourré de talent et capable d’intégrer un nombre d’influences incroyable, persuadé d’avoir su trouver le bon dosage entre electro, rock et grandiloquence… mais qui au fond n’est qu’un clone de plus.

Note : 3/10

À propos de l'auteur :
Benjamin

Cofondateur de Playlist Society (revue culturelle et maison d'édition), Benjamin est le responsable éditorial de Société Pernod Ricard France Live Music depuis 2008. En 2015, il a publié "Le renoncement de Howard Devoto", une bio-fiction, à la gloire du fondateur des Buzzcocks et de Magazine, qui retrace la genèse du mouvement punk en Angleterre.

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