KAISER CHIEF – Off With Their Head

Pop Anglaise / 2008. Kaiser Chief est un groupe toujours en pleine évolution qui s’améliore un peu plus à chaque sortie d’album. « Employment » était un pastiche anglais qui voulait voler des parts de marché à Franz Ferdinand et méritait 1/10. « Yours Truly, Angry Mob » n’était pas tellement meilleur mais assumait au moins ses velléités commerciales via de beaux hymnes de stade comme « Ruby », à l’époque je lui avais mis 2/10. Aujourd’hui sort « Off With Their Head » et il est encore meilleur que son prédécesseur, c’est donc avec plaisir que je lui accorde un bon 3/10. S’ils maintiennent ce cap de progression, les anglais seraient bien capables de sortir un chef d’oeuvre à l’horizon 2020.

Alors que trouve-t-on sur ce « Off With Their Head », un gros single plutôt entraînant (« Never miss a beat »), des morceaux de pop dansante bien arrangés avec ce qu’il faut de beats (« You Want History »), des titres bien ficelés avec des refrains qui touchent droit au but (« Can’t say what i mean »). Non sincèrement tout cela n’est pas complètement nul, on peut même reconnaître au groupe une certaine qualité de songwritting (« Tomato in the Rain »). La voix de Ricky Wilson est toujours très agréable et de nombreuses idées mélodiques (surtout sur les refrains) sont surprenantes. Le problème c’est que le reste du temps – c’est-à-dire en particulier sur les couplets et les ponts – le groupe fait preuve d’un mauvais goût à tout épreuve en ajoutant des effets, des percus, ou bien des accords du plus mauvais effet. Franchement, malgré le ton ironique du début de ma chronique, c’est vrai que Kaiser Chief a les qualités pour un jour sortir un très bon album, mais alors un jour lointain. Et puis sérieusement qui a envie d’écouter des chansons intitulées « Spanish Metal » ou « Tomato in the Rain »? Et encore je passe sur les featurings de Sway et Lily Allen.

Note : 3/10

À propos de l'auteur :
Benjamin

Cofondateur de Playlist Society (revue culturelle et maison d'édition), Benjamin est le responsable éditorial de Société Pernod Ricard France Live Music depuis 2008. En 2015, il a publié "Le renoncement de Howard Devoto", une bio-fiction, à la gloire du fondateur des Buzzcocks et de Magazine, qui retrace la genèse du mouvement punk en Angleterre.

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