Exclusivité : les 15 lauréats de la sélection du Fair 2014

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En 2014, Ricard S.A Live Music assurera comme toujours aux lauréats du Fair soutien promotionnel et technique, et leur permettra de se produire live sur la place Denfert-Rochereau à Paris, dans le cadre de la Fête de la Musique, ainsi que lors de ses nombreuses Ricard S.A Live Sessions.

Continuant de partager avec le Fair une vision commune de la musique, le Ricard S.A Live Music est ainsi fier de vous présenter en exclusivité la sélection du Fair 2014 !

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Benjamin Clementine

Bigflo et Oli

Chassol

Dom La Nena

Fauve

Le Vasco

Maissiat

Mein Sohn William

Mermonte

Nemir

Rocky

Saint Michel

Sophie Maurin

Superpoze

Wall of Death

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A 21 ans, Gabriel aka SUPERPOZE, est un jeune normand surdoué. Derrière sa mèche et ses sweats à capuche qui ne le distinguent d’aucun autre post adolescent se cache pourtant un compositeur hors pair de musique électronique qui a assimilé beaucoup d’influences jazz, classique, house. Il s’inscrit dans la lignée des artistes français qui font une musique électronique exigeante tout en restant très facile d’accès, comme Bonobo ou Wax Taylor. « The Jazz Club », en écoute ci-dessous, illustre bien cette dualité. Invité du festival Marsatac, il sortira son premier EP fin septembre.

Née au Brésil en 1989, DOM LA NENA est à peine plus âgée que Superpoze, mais n’en a pas moins de talent et d’expérience. Elle a commencé le piano à 5 ans et, à 8 ans, l’année où sa famille s’est installée en France, elle s’est mise au violon. La suite, de son enfance à son adolescence, est une succession de voyages et de découvertes musicales qui l’ont amenée à devenir la petite protégée de Piers Faccini ou encore d’accompagner Jane Birkin en tournée. Sa sélection au sein du Fair 2014 s’affirme comme une évidence.

En parlant de jeunesse, impossible de passer sous silence la sélection de FAUVE. Le collectif parisien (4 musiciens et un vidéaste) est depuis quelques mois sur toutes les lèvres en imposant un style décharné et à fleur de peau qui crée un clivage entre les générations. Il faut alors se laisser porter par les paroles de « Blizzard » (en écoute ci-dessous) et suivre la fine ligne de guitare. On y découvre une poésie qu’il serait trop facile de limiter à une émanation adolescente, avec un parler qui vient des tripes et qui se fout bien du regard des autres.

3 Lillois et 1 Parisien, 3 garçons et une fille, voici les proportions du cocktail ROCKY, groupe d’electro pop qui aime faire danser les filles comme Franz Ferdinand, le tout avec une cool attitude à la James Murphy de LCD Soundsytem. On pense à Hot Chip et on adhère de suite à cette electro pop qui convoque house et disco.

Plus classique, mais pas moins efficace, SAINT MICHEL est un duo versaillais influencé par Radiohead dans sa version la plus électronique. Après des premières parties pour Revolver, le jeune groupe (Philippe a 29 ans, et Emile, 20 ans) a pas mal d’atouts en main, à commencer par une sensibilité qui ne tombe jamais dans la niaiserie.

Cela fait quelque temps que l’on suit Ghislain Fracapane, l’homme à la tête de MERMONTE qu’on a croisé auparavant dans Fago Sepia et Heliport. Ici, il est le chef d’orchestre d’un groupe de cinq personnes qui délivrent une pop sophistiquée, pleine de rebondissements, de mélodies à tiroir et d’envolées de violon. On pense à une version chantée du post rock de Tortoise et l’on se perd entre Rennes et les États-Unis. Le très bon premier album de Mermonte est en écoute sur Bandcamp : http://mermonte.bandcamp.com/album/mermonte.

En parlant de projets qui ont le regard tourné vers les États-Unis, il faut parler de BENJAMIN CLEMENTINE. Tout seul au piano et armé d’une voix qui vient du cœur, le jeune songwriter traverse l’histoire de l’Amérique d’est en ouest avec une conviction inhabituelle de ce côté de l’Atlantique. On y entend du jazz, du blues, de la soul et de la folk ; même le gospel n’est pas loin par moment. C’est le genre de type dont les chansons vous mettent les larmes aux yeux dès la première écoute, et c’est une des très belles surprises de cette sélection.

Autre nom important de cette sélection : les parisiens de WALL OF DEATH. Formé en 2010, le trio est déjà l’une des nouvelles signatures du label culte Born Bad (Cheveu, Frustration…). Faisant dans le psychédélisme burné, le groupe oppose grosses guitares et trips intersidéraux à base de sitar, d’orgue et de frappes lourdes. On pense au Brian Jonestown Massacre, le tout avec une maturité impressionnante comme en témoigne « Main obsessions », leur premier album.

Puisque nous en sommes aux labels cultes, il faut s’arrêter sur le cas de CHASSOL, puisque celui-ci est signé sur Tricatel, le label indispensable de Bertrand Burgalat. Christophe Chassol est un touche-à-tout, à la fois arrangeur et chef d’orchestre, naviguant entre la télévision, le cinéma, la publicité et des collaborations prestigieuses avec Phoenix et Sebastien Tellier. En 2013, il a sorti « Indiamore », un bel album inspiré de la culture indienne où il conte littéralement la puissance de celle-ci au sein de la chanson « Two Lines ».

Les sélections du Fair ont toujours mis un point d’honneur à mettre en valeur les chanteuses oscillant entre pop et chanson française, et c’est avec plaisir qu’on retrouve MAISSIAT, ancienne chanteuse et guitariste de Subway, qui a abandonné les instruments électriques pour livrer des ballades mélancoliques et sombres, encadrées par un piano et une batterie.

Son pendant joyeux et dynamique est SOPHIE MAURIN dont la chanson « Far Away » illustre ses talents vocaux, sa joie de vivre et son envie de prendre la chanson française à revers, à coup de cuivres dynamiques et enivrants. C’est une musique foutraque, dans le bon sens du terme, qui a besoin d’être découverte sous tous ses angles. Ça pétille et on sent un vrai plaisir de chanter à chaque instant !

MEIN SOHN WILLIAM a commencé comme un projet atypique où Dorian Taburet se transformait en un one man band plein d’humour. Depuis il a été rejoint par Antoine, les chansons se sont étoffées et le jeu de scène a gagné en aisance, permettant à ces édifices imprévisibles de prendre forme. Ça part dans tous sens, mais toujours pour notre plus grand plaisir.

La sélection 2013 du Fair faisait la part belle au hip hop avec Odezenne et Cabadzi, et c’est au tour de Nemir et Big Flo & Oli, cette année, de prendre le relais. NEMIR est un MC originaire de Perpignan – plus connue pour Pascal Comelade que pour sa scène rap – qui propose un hip hop plus classique, un truc un peu funky avec des refrains mélodiques et des ambiances généreuses, qui devrait plaire au plus grand nombre. Quant à BIG FLO & OLI, c’est un duo de frères toulousains de 16 et 20 ans qui a pas mal envie de mettre un coup dans la fourmilière du rap français, en se débarrassant des égo trip, en travaillant le rap conscient, en tournant le dos à Booba et la Fouine, et en se la jouant old school à la NTM et IAM, le tout avec pas mal d’humour et un esprit qui rappelle un peu les débuts de Kourtrajmé, et un goût fort appréciable pour le free style.

Enfin pour finir, l’ovni LE VASCO, un groupe inclassificable et imprévisible. Enfin, ils sont cinq, ils sont parisiens et c’est un des groupes les plus modernes du moment. On y entend de l’electro-clash, de l’electro-punk, du hip hop et de l’expérimentation sonore matinée de refrains pop. C’est une musique curieuse, qui bouge dans tous les sens et qui abat des murs, quelque part entre Crystal Castles et Flyning Lotus. Si l’on devait trouver un groupe pour résumer l’esprit du FAIR, ce serait celui-là ! Ils s’appellent Le Vasco (Vases Communicants ?)

A nos yeux, encore une très belle sélection qu’on est impatient de découvrir sur scène !

À propos de l'auteur :
Benjamin

Cofondateur de Playlist Society (revue culturelle et maison d'édition), Benjamin est le responsable éditorial de Société Pernod Ricard France Live Music depuis 2008. En 2015, il a publié "Le renoncement de Howard Devoto", une bio-fiction, à la gloire du fondateur des Buzzcocks et de Magazine, qui retrace la genèse du mouvement punk en Angleterre.

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