On s’était longuement arrêté dessus au moment de la critique du disque, mais quelques semaines plus tard « Father, Son, Holy Ghost » semble encore se bonifier. Le couple attraction/répulsion fonctionne si bien que la répulsion finit par disparaitre, et à chaque on découvre un nouvel atout dans le songwriting de Christopher Owens.
De songwriting, il en est justement question ici. Lors d’un set en solo destiné à son ami le photographe Ryan McGinley, Christopher Owens a fait une nouvelle démonstration de ses capacités d’écriture, démonstration d’autant plus parlante, qu’il semble jouer comme si de rien était, comme on le ferait sur la plage devant ses potes, sans avoir rien répéter, en pleine improvisation. Outre un poignant « Saying I Love You » extrait de « Father, Son, Holy Ghost », on retrouve deux reprises (Mr. Blue de Fleetwood Mac ; End Of The World de Skeeter Davis), mais surtout de nouvelles compositions, bluffante de qualité, comme si cet homme possédait mille démos dans sa besace. La suite devrait continuer d’être passionnante.