Je n’aime pas les hommages. Je n’aime pas jouer le jeu de ceux qui donne de l’importance aux génies qu’une fois qu’ils sont morts. Je n’aime pas les nouveaux amis post-mortem. Je n’aime pas m’enfoncer dans des superlatifs. Pas un mot sur Esbjörn Svensson, quelques lignes sur Bashung dans une chronique de Dominique A, une blague de mauvais goût sur Michael Jackson. Rien d’autre.
Vic Chesnutt s’est éteint le 25 décembre à 15h59. Un suicide inévitable conséquence d’une vie trop pénible. Je ne vous dirais donc pas combien il était un des plus grands songwriters américains, je ne parlerai pas des larmes que j’ai versé, je laisserai « At The Cut » reposer là où il se doit.
Je ne prononcerai même pas un au revoir car les chefs d’oeuvres sont immortels.