L’indie pop de Part Company révèle à peine le mystère du duo : Y.S. est né et a grandi à New York, D.S. est né à Paris et a grandi en Australie. Ils se rencontrent sur les bancs de l’école à Lyon durant l’adolescence. Leurs chemins se séparent ensuite alors que l’un part pour Londres, l’autre pour Bogotá. Quelques années après,
les retrouvailles se font à Nice jusqu’au nouveau départ d’Y, cette fois-ci pour Berlin, ce qui façonne définitivement leur manière de créer de la musique par la distance.
Repérés sous un autre nom via la plateforme de découvertes des Inrocks, ils signent chez Labelgum (Herman Düne, The Shoes, Woodkid…) alors qu’ils n’ont même jamais joué que pour eux-mêmes. Leur premier EP « Babar » sort en 2011. Les mélodies sont psychédéliques et les sons bruts. Ils ne changeront pas de formule pendant les années qui suivent et continuent à écrire ensemble. Le temps de faire le tri arrive en 2014. La sélection s’affine durant les mois d’enregistrement, l’album prend forme et il passe finalement entre les mains du producteur anglais Luke Smith (Foals, Depeche Mode, Petite Noir…) qui polira minutieusement l’ensemble. Ultime étape qui se dresse fièrement comme les prémices du long format – attendu pour l’hiver – le nouvel EP de Part Company arrive lui, avec l’été. Sous des échos à Deerhunter ou autre Soft Machine, chaque morceau évoque un paradis perdu et la figure de Manfred Gnadinger y rôde telle une allégorie du deuil, de la fin de l’amour et de l’enfance. Et pourtant, les 4 titres annoncent bien un avenir limpide pour ce groupe au nom si énigmatique.